Lutter contre l’angoisse est le lot de beaucoup d’entre nous, mais de quoi s’agit-il et pourquoi ça vient nous perturber jusqu’à dans la nuit et nous empêcher de trouver le sommeil.
Tout d’abord il faut savoir que l’angoisse n’est pas le doute, mais ce qui déclenche le doute. Le doute trouve des leurres pour combattre l’angoisse. Pour Freud le point de butée dans la névrose c’est l’angoisse de castration. Ce qui est craint dans l’angoisse c’est la réussite et qu’il n’y ait plus de manque. C’est ce qui nous prédétermine une satisfaction totale. Par contre l’angoisse c’est la certitude même. Dans le mythe de l’Œdipe, le désir du père est ce qui fait loi. Le sujet étant accroché à ce désir en a besoin pour sa survie et comme c’est aussi le manque, toute démarche d’enlever ce manque provoquera l’angoisse. Souvent ce qui suit c’est la difficulté de trouver le sommeil ou alors on est réveillé dans la nuit par des pensées angoissantes. En ce qui concerne la phobie, elle symbolise l’existence du sujet, elle est son premier nom secret. Il y aurait un désir du père qui comporterait une violence obscure. Et cette obscurité, plus que la peur de la nuit, effraie les enfants. Avec l’animal phobique se profile cette sorte d’ombre portée du désir du père. Sachant qu’un père n’est jamais qu’un fils qui cherche à se débarrasser de son statut de fils en devenant père. Il fait passer ce « désir du père» qui terrorise, malgré toute la gentillesse du papa.
La douleur est une autre cause d’insomnie. En ce qui concerne le niveau d’attention à la douleur, l’anxiété abaisse le seuil douloureux et d’une façon générale, le niveau de la perception dépend de façon critique de la signification de la douleur, c’est-à-dire en définitive des expériences précédentes du sujet. Il peut arriver aussi qu’on nous croît pas, on ne croît pas que nous avons mal. La douleur peut être aussi un appel à être soulagé, à être pris en considération comme personne souffrante dans sa chair et son être le plus intime. « J’ai mal » peut vouloir dire « je suis mal dans ma peau, je me sens mal, je me sens dévalorisé, dévalué, déprimé, je n’y arrive plus, je ne suis plus moi-même ».Il y a une projection sur le corps de la souffrance mal dite. Passant du corps que l’on a, au corps que l’on est, le sujet s’exprime à travers son corps. Nous avons certainement de multiples autres raisons pourquoi nous ne dormons pas bien et je n’ai pris ici des exemples qui ne sont pas exhaustifs.
Comment faire ?
En diminuant le tonus musculaire, le sommeil est favorisé par une respiration calme et apaisé. La relaxation dynamique qui permet de se libérer des tensions excessives accumulées dans les muscles afin de rétablir une respiration plus harmonieuse et aussi retrouver un sommeil de qualité. Par cette approche le corps va vraiment retrouver le repos qu’il faut pour partir sur de bons pieds.
Lorsqu’il s’agit de la douleur, c’est pour une bonne partie la peur et l’anxiété. Et comme nous l’avons déjà dit, ça abaisse le seuil douloureux. Donc, en travaillant sur ces états anxiogènes, par la sophro acceptation progressive et la sophro-déplacement du négatif, par exemple, nous agirons forcément sur le seuil de la douleur et réduire donc son intensité. Une protection « sophroliminal » peut être bien aussi. Dans la relaxation, nous pouvons mieux représenter nos douleurs et éventuellement trouver les mots à mettre sur nos maux.
En respirant calmement, lentement et profondément, on laisse aller les tensions musculaires afin de retrouver une détente dans chaque partie du corps. Ensuite on peut laisser défiler les images de la journée, sans chercher à y réfléchir ni de juger les évènements. Une fois qu’on arrive au moment du coucher (toujours dans le défilement des images) on peut laisser venir une image agréable, n’importe du moment que c’est douce et positive. On peut imaginer une belle boîte dans laquelle on met les choses qui nous préoccupent et qu’on pourra reprendre au cours des journées à venir. En continuant une respiration lente, calme et profonde on se laisse glisser dans le sommeil.Si ça ne marche toujours pas, on peut compter ses inspires et ses expires à la place des moutons !
Mais, rassurez-vous, au bout d’une dizaine de séances avec votre sophrologue, vous devrez déjà avoir maîtrisé la technique qui vous permettra de retrouver un sommeil paisible. Si ce n’est pas le cas, vous pourrez faire quelques séances supplémentaires sachant que ça ne pourrait que vous faire du bien.